Restructuration et extension du collège Ylangs Ylangs - Mayotte

Un équipement public d’enseignement doit répondre à plusieurs enjeux. Un collège précise ces ambitions. Kani-Kéli à Mayotte les contextualise. L’extension du collège Ylangs Ylangs propose une architecture façonnée à la fois par le climat et le contexte insulaire, mais aussi par la culture constructive empirique mahoraise.

L’exercice de la réhabilitation et de l’extension de ce collège nous permet de réinventer ce site dans un esprit de continuité, en trouvant une réponse juste aux enjeux architecturaux, urbains, techniques et sociaux, pour faire ainsi un modèle de savoir-faire architectural mahorais.

Le Collège des ylangs Ylangs se situe sur la commune de Kani-Kéli au sud de l’île de Mayotte.

Le collège a pour vocation d’accueillir à l’horizon 2025, 1100 collégiens de la commune. La parcelle se situe en limite Nord-Est du village. Elle s’adosse aux pentes du mont Mlina Kani-Kéli qui surplombent l’océan et bénéficie d’un cadre végétal riche et luxuriant, auquel s’ajoute une vue époustouflante sur le mont Choungui.

UNE ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE LOCALE, SOBRE ET DURABLE AVEC UNE IDENTITE HOMOGENE

Le collège bénéficie d’une nouvelle façade sur la ville, lui conférant un caractère institutionnel. Il se présente à la ville arborant une façade unie, continue, composée de matériaux naturels. Sa double-peau mixte de bambous et de métal, fait vibrer la lumière et filtre les vues.

Afin d’assurer une parfaite synergie entre les enseignements et les entités programmatiques, l’accent a été porté sur la continuité volumétrique et fonctionnelle du projet.

L’ensemble des bâtiments ainsi repensés, s’organise autour de la cour centrale, nouveau cœur paysager du projet. Lieu de récréation, de rencontres, et d’échanges elle s’organise autour de  l’arbre de pluie, l’albizia, comme un totem.

CONCEPTION LOW-TECH «MADE IN MAYOTTE»

L’extension des ylangs Ylangs se veut le témoignage de la culture constructive locale et insulaire. Nous en profitons pour mettre en œuvre des principes constructifs locaux empiriques et durables servant une démarche environnementale de bon-sens.

L’économie mahoraise a largement recours aux importations massives de matériaux de construction. Le projet a pour ambition d’être pilote dans la relance de l’activité économique locale liée à la fabrication et la mise en œuvre de la Brique de Terre Compressée (BTC), du bambou, et plus généralement des matériaux locaux biosourcés.